
L'équipe féminine de basket-ball dans les années 60 |
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Les filles font leur entrée au patro
« C'est le début d'un temps nouveau ». Après que Mmes Hélène Anctil et Huguette Giroux eurent été embauchées, en 1964, en tant que première monitrices féminines du patro, voilà que les filles peuvent s'y inscrire en 1966.
Le Service d'entraide voit le jour
Au tournant des années 1970, le contexte social connaît de multiples chambardements. Les familles éclatent, les mères cheffes de famille se retrouvent souvent dans la pauvreté, la crise économique s'installe avec son lot de sans-emploi, le nombre de personnes âgées souffrant d'isolement et de détresse augmente.
À l'automne 1970, Mme Monique Vachon constate les difficultés que vivent les adolescentes et leurs mères dans le sillage d'une séparation. Elle met en place des loisirs familiaux en vue de les soutenir. L'entraide naturelle s'installe rapidement au sein du groupe : on échange des vêtements, on se donne un coup de main. Parallèlement, une cueillette de meubles s'organise au bingo.
C'est avec leur coeur que des femmes comme Mmes Monique Vachon, Pierrette Hamel-Rioux et Rita Thibault développeront ce qui deviendra le Service d'entraide avec des activités aussi variées qu'un regroupement de femmes séparées ou divorcées, un vestiaire, un service de cueillette et de redistribution de meubles, un service de visites aux malades, une popote roulante et une salle d'accueil pour les personnes atteintes dans leur santé mentale.
Le patro accueille des personnes souvent oubliées
Dès 1963, les responsables du patro mettent en place le Club du p'tit bonheur pour offrir des activités récréatives aux personnes présentant une déficience physique. Mme Monique Watters se consacrera pendant de nombreuses années à ce secteur d'activités. Quelques années plus tard, en 1971, ce sont les personnes présentant une déficience intellectuelle dont la situation interpellera les responsables du patro qui mettront alors sur pied le secteur Loisir +.
Puis le feu fait rage
Le matin du 17 avril 1978, vers dix heures quinze, une véritable catastrophe frappe le patro. Un feu d'une violence inouïe détruit complètement le bâtiment. Une foule impuissante et émue assiste à l'événement. Lorsque les murs s'effondrent, il ne reste que les pilastres de béton. C'est sur ceux-ci que reposera la nouvelle construction.
Un bâtiment brûle, une oeuvre se perpétue
C'est avec une pelle à la main qu'il enfonce dans les cendres encore chaudes, que le père Raymond Bernier, supérieur de la communauté, accompagné du frère Fernand Genois directeur général, affirme que le patro renaîtra. L'épreuve est terrible puisque le bâtiment qui brûle était entièrement payé. C'est plus de 3 millions de dollars qu'il faudra recueillir pour la reconstruction. Ce pari sera relevé grâce à un mouvement exceptionnel de solidarité. Ce mouvement donnera naissance, quelques années plus tard, à la création de la Fondation Père Raymond-Bernier qui aura pour mission d'assurer la continuité de tous les patros.
En juin 1979, il prend possession d'un nouvel édifice, qu'il occupe actuellement.
Depuis 2012, un agrandissement de 53 000 pieds carrés a été apporté à cet édifice comprenant, entre autres, un troisième gymnase, une piscine intérieure, une salle de psychomotricité et une cuisine communautaire.
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